Les Éditions Flammarion sortent en cette fin d’année 2011 un ouvrage intitulé Libération, la Musique qui présentera, en fac-similé, une sélection de pages musicales du journal, depuis sa création jusqu’aujourd’hui. Dans cette compile, il y a la première publication de ma photo de Robert Smith et sa toupie.
L’ouvrage va être imposant. Quatre décennies de musique par la rédaction de Libération, un beau pavé de mauvaise foi et d’arbitraire joliment emballé. Pour l’occasion, une double page sur The Cure va ressortir des archives. Il s’agit d’un article écrit en 1985 par Robert Smith qui était depuis 1980 une des marottes de Bruno Bayon, le leader maximo de la rédaction de Libé. Je pense que Bayon avait dû voir en Robert Smith chantant Albert Camus d’une voix blanche, rien moins que le Petit Prince devenu adolescent torturé, un étranger qui fascine les filles avec ses histoires sombres, bref, lui en mieux. En conséquence, pour chaque album, chaque passage à la capitale, Olympia 1982, Zénith 1984, bim, un papier dans Libé.
Pour le concert mastodonte à Bercy de décembre 1985, Libération a bouclé la boucle avec Robert Smith, lui demandant de nous raconter une semaine de sa vie (pour info, il est réveillé le matin par le bruit des ouvriers et son garagiste traine pour réparer son 4 X 4). En envoyant son article à Libération, Smith leur demande s’ils peuvent passer une de mes photos prise quelques semaines plus tôt. Libé s’exécute, reproduisant au passage la lettre. Génial.
© Richard Bellia